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La Capoeira : les origines

Un art né de la résistance

La Capoeira, c’est bien plus qu’un sport ou une danse : c’est une forme de liberté née dans l’adversité. Elle a vu le jour au Brésil, dans les plantations où des millions d’Africains réduits en esclavage ont cherché à garder vivantes leurs traditions, leur force… et leur esprit de résistance. En mêlant rythmes, mouvements et malice, ils ont inventé un art unique, à la fois combat et célébration.

Danser pour mieux se défendre

Les esclaves n’avaient pas le droit de s’entraîner au combat. Alors ils ont camouflé leur art sous forme de danse. En musique, avec le sourire et en mouvement constant, ils ont mis au point des techniques de défense déguisées. Le berimbau jouait, les corps tournaient, et les maîtres blancs ne voyaient qu’un « jeu ». En réalité, c’était une école de stratégie, d’adaptation, et de liberté.

De l’interdiction à la reconnaissance

Pendant longtemps, la Capoeira est restée dans l’ombre. Elle était vue comme une pratique de rue, parfois même interdite. Mais au fil du XXe siècle, grâce à des figures emblématiques comme Mestre Bimba, elle a gagné en visibilité et en respect. Elle est entrée dans les académies, sur les scènes, et dans le cœur de ceux qui cherchaient un art à la fois complet, musical et ancré dans une vraie histoire.

Une fierté partagée dans le monde entier

Aujourd’hui, la Capoeira est présente partout : dans les écoles, les festivals, les places publiques. Elle réunit des gens de tous âges, de toutes origines, autour de valeurs fortes : respect, partage, énergie et joie. En 2014, l’UNESCO a officiellement reconnu la Capoeira comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une belle revanche pour un art qui, à l’origine, ne devait même pas exister.